3 (bonnes) raisons de ne plus frauder dans les transports

© Yoan Stoeckel

Un homme marche de dos à côté d'une ligne de tramway.

Chaque jour, ce sont plus de 9 millions de trajets qui sont effectués en transports en commun en Île-de-France. Derrière cette fréquentation record (le réseau francilien est l'un des plus fréquentés au monde) se cache un phénomène plus discret, aux conséquences pourtant bien réelles : la fraude.

Valider dans les transports, pourquoi c'est essentiel ?

Chaque année, 8 % des voyageurs ne valident pas de ticket dans les transports en Île-de-France (tramway, train, métro et bus confondus). Un taux qui grimpe rapidement dans le réseau extérieur (sans contrôle à l'entrée), avec jusqu’à 16 % de fraude dans le tramway et 27 % à bord des bus de nuit.

Découvrez les 3 vraies (bonnes) raisons de ne plus faire partie des 8 %.

N°1. La validation permet d'adapter l'offre à la fréquentation réelle des voyageurs

© Rafael Wiedenmeier

Une rame de métro sur la ligne 7 à Paris.

Chaque validation est une information précieuse pour le fonctionnement de vos transports.

En validant, vous permettez de :

  • Mesurer précisément le nombre de voyageurs présent sur chaque ligne et à chaque heure.
  • D'ajuster l'offre en conséquence, en commandant et ajoutant de nouveaux véhicules là où il en faut (bus, trams, métros, trains) et en optimisant la fréquence des passages, en fonction des besoins.

Résultat ? Des données faussées, des rames toujours plus chargées et des voyageurs serrés comme des sardines.

Le saviez-vous ?

Parmi les 16 % de personnes qui fraudent dans le tramway, 9 % disposent pourtant d’un abonnement Navigo.

N°2. 700 millions d'euros de perdus = du confort en moins pour vos trajets

© Amir Habibi

Le tramway T3b à l'arrêt Porte Dauphine, dans le 16ᵉ arrondissement de Paris.

Alors 8 % de fraude, ça ne paraît peut-être pas grand-chose. Mais 8 %, cela correspond à 700 millions d'euros* de perdus chaque année. 

L’équivalent de : 

  • 2 nouvelles lignes de tramway
  • ou 1500 bus propres flambant neufs 
  • 41 RER supplémentaires
  • ou encore 71 métros neufs sur vos lignes

En bref, frauder, c’est priver le réseau de transports en commun d'une partie essentielle de ses ressources pour investir dans l'amélioration, le confort et la modernisation de vos déplacements.

N°3. Les contrôles se renforcent et les amendes s'alourdissent

Être en même temps en Bretagne (arrêt de bus), Rome (arrêt de métro), Luxembourg (arrêt de RER), c'est vrai, les contrôleurs sont vraiment partout. Dorénavant, des contrôles en continu ont lieu tous les jours sur le réseau de transports.
Si vous dîtes que vous vous appelez Victor Hugo (arrêt de métro), George Sand (arrêt de bus), Alexandre Dumas (arrêt de métro), on pourra vite le vérifier. Les contrôleurs peuvent désormais vérifier l'exactitude des informations fournies (identité et adresse) en interrogeant la base de données du ministère des Finances publiques.
7 500 euros d'amende et 6 mois de prison, ça peut faire mal à votre Bourse (arrêt de bus) et à votre Liberté (arrêt de métro). En cas de fraude répétée, vous encourez jusqu'à 7 500 euros d'amende et 6 mois de prison.
Être en même temps en Bretagne (arrêt de bus), Rome (arrêt de métro), Luxembourg (arrêt de RER), c'est vrai, les contrôleurs sont vraiment partout. Dorénavant, des contrôles en continu ont lieu tous les jours sur le réseau de transports.
Si vous dîtes que vous vous appelez Victor Hugo (arrêt de métro), George Sand (arrêt de bus), Alexandre Dumas (arrêt de métro), on pourra vite le vérifier. Les contrôleurs peuvent désormais vérifier l'exactitude des informations fournies (identité et adresse) en interrogeant la base de données du ministère des Finances publiques.
7 500 euros d'amende et 6 mois de prison, ça peut faire mal à votre Bourse (arrêt de bus) et à votre Liberté (arrêt de métro). En cas de fraude répétée, vous encourez jusqu'à 7 500 euros d'amende et 6 mois de prison.

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Être en même temps en Bretagne (arrêt de bus), Rome (arrêt de métro), Luxembourg (arrêt de RER), c'est vrai, les contrôleurs sont vraiment partout. Dorénavant, des contrôles en continu ont lieu tous les jours sur le réseau de transports.

Face à l'ampleur du phénomène, Île-de-France Mobilités intensifie la lutte contre la fraude avec un objectif clair : la diviser par deux.

Plusieurs actions sont mises en place :

Le dispositif “Stop fraude” pour contrôler l’identité et l'adresse des fraudeurs

Depuis quelques mois, un nouvel arrivant change la donne question fraude. C'est le dispositif "Stop Fraude"**, une plateforme connectée à la base de données fiscales du Ministère des Finances publiques, qui permet aux contrôleurs de vérifier instantanément l'identité et l'adresse des fraudeurs.

Plus d’agents, plus de contrôles : jouer à cache-cache devient de plus en plus risqué

En plus des 500 agents exclusivement dédiés aux contrôles sur le réseau d'Île-de-France Mobilités, la Brigade Régionale des Transports augmente ses effectifs pour arriver à 100 agents dépêchés sur le terrain. 

Contrôles répétés : une expérimentation qui marche dans les Yvelines

Du 30 septembre au 11 octobre 2024, 13 arrêts de bus ont été contrôlés de manière répétée entre Trappes et Saint-Quentin-en-Yvelines. Résultats ? Plus de 10 000 voyageurs contrôlés, 700 infractions et un taux de fraude divisé par deux (en passant de 13 à 6 %).

Des opérations de contrôles continues qui vont être étendues partout dans la région, là où le taux de fraude reste élevé.

Des amendes de plus en plus salées

  • Entre 30 et 72 € si vous payez sur place (selon le mode de transport)
  • +50 € si vous traînez à payer (dans les 90 jours)
  • Après 90 jours, le Trésor Public reprend votre dossier
  • En cas de récidive*** (5 contraventions sur 12 mois), l'amende pour fraude répétée peut atteindre 7 500 € et s'accompagner de six mois d'emprisonnement. 

Un prix un peu fort à payer quand on sait que des tarifs adaptés à tous les revenus existent pour les utilisateurs des transports en Île-de-France.

Valider : un petit geste individuel, un grand pas collectif

Valider son titre, c'est un petit geste citoyen individuel à l'impact collectif énorme pour vos transports.

Alors la prochaine fois que vous montez dans un bus, un tram ou que vous passez les portiques du métro, pensez-y : chaque "bip" contribue à des trajets plus fluides et plus confortables, année après année.

*estimés

**Conformément à l'article L2241-2-1 du code des transports, les agents de l'exploitant du service de transport chargés du recouvrement des amendes peuvent obtenir communication auprès des administrations publiques et des organismes de sécurité sociale des renseignements limités aux noms, prénoms, date et lieu de naissance des contrevenants, ainsi qu'à l'adresse de leur domicile.

***Conformément à l’article L2242-6 du code des transports, toute personne ayant cumulé plus de 5 contraventions pour avoir voyagé sans titre de transport ou muni d’un titre de transport non valable, en l’espace de 12 mois, s’expose à une peine pouvant aller jusqu’à 7500 € d’amende et 6 mois d’emprisonnement.