Études et analyses sur l’usage des titres et la mobilité des usagers

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Enquêtes de mobilité, exploitation des données de validation et autres études qui aident Île-de-France Mobilités à prendre des décisions pour faire évoluer l'offre de transport.

Connaître l’usage des titres : une aide à la décision pour Île-de-France Mobilités

Une connaissance fine des usages des transports en commun, et notamment du détail de la mobilité des voyageurs selon le titre de transport qu’ils utilisent, est nécessaire à Île-de-France Mobilités à divers points de vue, en particulier pour les activités suivantes :

  • apprécier la place des recettes et/ou du trafic dans la rémunération des opérateurs de transport
  • répartir les recettes tarifaires entre les entreprises (la volonté est que la part revenant à une entreprise soit représentative de l’utilisation que les voyageurs font de son réseau)
  • apprécier l’adéquation entre le service offert par un titre et les pratiques de mobilité de ses utilisateurs
  • évaluer l’impact sur les recettes et la mobilité des projets de mesures tarifaires pour aider la décision des administrateurs d’Île-de-France Mobilités
  • justifier la contribution de collectivités qui financent un titre ou une mesure tarifaire particulière (Région Ile-de-France, Départements).

Outre les données de vente, Île-de-France Mobilités utilise deux principales sources d’information :

  • des enquêtes menées auprès des utilisateurs d’un titre donné pour connaître leur profil et leur mobilité (par exemple, enquête auprès des usagers des tickets et billets en 2006, enquête auprès des usagers du forfait ImagineR en 2007). Ces enquêtes sont lourdes car plusieurs milliers de personnes sont interrogées sur la totalité de leurs déplacements en TC sur une période d’une semaine ou d’un mois selon le type de titre ; elles ne sont donc renouvelées qu’à une fréquence de 5 à 10 ans
  • le système d’information des données de validation (SIDV). Les données anonymisées relatives à l’ensemble des validations effectuées avec un titre chargé sur un passe télébillettique sont transmises par les transporteurs au SIDV, système mis en place par Île-de-France Mobilités à partir de 2008 sous le contrôle de la CNIL. Sachant que les titres sur support télébillettique représentent aujourd’hui 80% du trafic sur les réseaux franciliens (et à terme la quasi-totalité), les données de validation constituent un potentiel d’information extrêmement riche et leur exploitation statistique a vocation à devenir le principal outil d’observation de la mobilité des usagers en lieu et place des enquêtes. Un des enjeux actuellement important pour atteindre cette ambition est de perfectionner les règles de modélisation et de redressement appliquées aux données issues du SIDV pour aboutir à des exploitations aisément accessibles à tous.

Par ailleurs, des études ad-hoc peuvent être menées sur des sujets spécifiques.

Les enquêtes de mobilité

Enquêtes sur l’utilisation des tickets, billets et forfaits courts – 2006 et 2015

Sur un mois, environ 3 millions de Franciliens se déplacent au moins une fois avec un billet au voyage ou un forfait court. Il existe chez ces voyageurs des pratiques de mobilité assez diverses, certains utilisant les transports collectifs de manière très régulière, d’autres de manière très occasionnelle. Les documents ci-dessous présentent les résultats des enquêtes menées en 2006 et en 2015 auprès des usagers franciliens de titres courts (les non-Franciliens, qui représentent environ 15% des tickets et billets vendus, n’ont pas été interrogés dans ces enquêtes).

Enquête sur l’utilisation des forfaits Imagine R – 2007

Cette enquête a été menée avant la mise en place du forfait toutes zones auprès d’un échantillon représentatif des 755 000 élèves ou étudiants de moins de 26 ans titulaires d’un abonnement Imagine R en 2007 (890 000 en 2016). Elle analyse la mobilité de ces jeunes, selon le type de forfait souscrit (Imagine R Scolaire ou Étudiant) et leur lieu de résidence : volume et périmètre des déplacements, modes empruntés, motifs de déplacement, utilisation du dézonage, etc.

Enquête sur l’utilisation des titres Améthyste – 2002 et 2009

Ces enquêtes, menées en 2002 et 2009, concernent les 4 titres magnétiques qui préexistaient à la télébillettisation du forfait Améthyste en 2013 : les cartes Améthyste gratuité et demi-tarif (valables sur les réseaux RATP et SNCF), la carte Émeraude (permettant de circuler dans Paris), et la carte Rubis (valable sur les réseaux de bus de grande couronne exploités par des entreprises privées. Elles montrent que les porteurs d’un titre Améthyste, qui sont soit des personnes âgées ou handicapées avec de faibles ressources, soit des anciens combattants de plus de 60 ans, font en moyenne 5,3 déplacements par semaine en TC, qu’ils utilisent majoritairement le bus, et principalement pour des motifs de loisirs / spectacles (et courses/achats dans une moindre mesure).

L’exploitation des données de validation

Le dézonage

Le dézonage, c’est-à-dire la possibilité offerte aux utilisateurs d’un forfait zonal de voyager en dehors des zones de validité de leur forfait sur certaines périodes de l’année, concernait historiquement Imagine R. Il a progressivement été étendu aux forfaits Navigo, Navigo Solidarité et Améthyste à partir de septembre 2012. Les données de validation ont permis de faire un premier bilan de l’extension du dézonage : à la fin du printemps 2013, 5,5% des abonnés Navigo ou Navigo Solidarité réalisaient un déplacement « dézoné » sur un week-end de plein trafic, soit 3 fois moins que les abonnés Imagine R (16%). Ce décalage s’explique probablement à la fois par l’inachèvement de la montée en charge de la pratique du dézonage sur Navigo et Navigo Solidarité au moment de l’étude, et par la plus grande mobilité en TC des jeunes le week-end, notamment pour des activités de loisirs.

Le complément de parcours

Le complément de parcours permet aux porteurs de forfaits zonaux qui réalisent un parcours ferré débordant des zones de validité de leur forfait de ne payer que le complément correspondant à la part du trajet effectuée en dehors de ces zones. Mis en place début 2013, sa montée en charge a été longue et les ventes 2013 ont été bien inférieures aux prévisions, en raison notamment de manque de notoriété de ce titre. Un Bilan sur les usages du Complément de Parcours en 2013 a été établi à partir de l’exploitation des données de validations complétée par quelques résultats marquants d’une enquête de perception menée fin 2013 auprès des usagers sur ce titre de transport.

Les effets calendaires sur le trafic

L’analyse des données de validation permet d’observer l’effet plus ou moins fort des effets calendaires (jours ouvrés/week-end, périodes en ou hors vacances, ponts …) selon la catégorie de titre : très marqué pour les Navigo, moins pour les titres sociaux (Navigo Solidarité et Navigo Gratuité).

Les autres études