Catherine Guillouard, Présidente-Directrice générale du Groupe RATP ; Laurent Dumas Président-Directeur général d’Emerige ; Carine Rolland, Adjointe à la Maire de Paris en charge de la Culture et Geoffroy Boulard, Mairie du 17e arrondissement de Paris ; en présence de l’artiste Tobias Rehberger, ont inauguré ce jour l’œuvre Je ne suis jamais allé nulle part à la station Pont Cardinet (Paris XVIIe ), une des 4 nouvelles stations du prolongement au nord de la ligne 14, ouverte en décembre dernier. Cette arche colorée, partie intégrante du programme immobilier « UNIC » réalisé par la société Emerige, marque l’accès de la station et réinterprète l’iconique entrée Guimard du métro parisien.
Constitué de 264 facettes colorées, cette œuvre de Tobias Rehberger est une interprétation contemporaine de l’emblématique station de métro art nouveau de l’architecte Hector Guimard, adaptée avec le style architectural futuriste de ce quartier du 17e arrondissement, Parc Clichy Batignolles - Martin Luther King.
A l’issue d’une consultation d’artistes en 2014 menée sous la houlette du directeur artistique Jérôme Sans (critique d’art et commissaire d’exposition), le Groupe Emerige, la RATP et Ilede-France Mobilités ont confié à cet artiste allemand la création de cette œuvre spectaculaire. Ce projet s’inscrit dans le programme « 1 immeuble, 1 œuvre » du ministère de la Culture.
« La RATP est fière d’être engagée depuis des décennies pour l’art et la culture qui, sous toutes leurs formes, transforment les trajets de nos millions de voyageurs, tout en rendant la culture accessible au plus grand nombre. Cette nouvelle œuvre, dans la lignée de nos entrées Guimard dont elle assume l’héritage artistique tout en le réinterprétant, fait partie du programme culturel majeur que nous développons sur la ligne 14, en y installant progressivement des œuvres d 'artistes de renommée internationale. »
Catherine Guillouard, Présidente-Directrice générale du groupe RATP.
« Emerige se réjouit d’amener l’art au cœur du quotidien des parisiens et franciliens. C’est exaltant de penser que cette œuvre à l’architecture géométrique, colorée et conviviale pour signaler l’entrée du Métro sert de point de repère aux voyageurs et aux habitants du quartier. Qu’elle fait partie de leur vie quotidienne. A travers l’acquisition ou la commande d’œuvres d’art contemporain dans le cadre de la charte « 1 immeuble, 1 œuvre » que nous avons cofondée en 2015 sous l’égide du ministère de la Culture, notre engagement vise à rapprocher la culture de tous les publics. En installant des œuvres dans plus de 60 de nos programmes immobiliers, nous apportons l’art où il n’existe pas et contribuons à la diffusion des œuvres. »
Laurent Dumas Président d’Emerige
Le projet artistique et la réalisation de l’œuvre
Cette œuvre monumentale de près de 5 m de haut et 12 m de long (côté rue Rostropovitch) s’avance sur 3 m audessus de l’accès de la station de métro. Elle se compose de deux parties : la première, côté ville, s’intègre à la fois à l’entrée de la station de métro et au pied de l’immeuble UNIC, nouveau symbole architectural du paysage urbain parisien.
La seconde, à l’intérieur de la station, est visible par les voyageurs de la ligne 14. L’arche de Tobias Rehberger forme un préambule chaleureux et coloré au monde souterrain de Paris. Ses couleurs vives forment un repère original dans l’espace public tout en s’intégrant dans le nouveau quartier entre le parc Martin Luther King et les voies ferrés de la gare Saint-Lazare.
Cette œuvre, composée d’un squelette métallique recouvert de facettes de couleurs en tôle d’aluminium, pèse entre 4 et 5 tonnes et a été réalisée par l’entreprise de serrurerie Sarralaga, basée à Marseille.
Au niveau de la rive supérieure, une horloge binaire constituée de trois rectangles de couleur s’illumine. En apparence variation lumineuse aléatoire, elle donne l’heure et témoigne de cette dimension abstraite qui structure nos vies : le temps.
L’arche de Tobias Rehberger intégrée à UNIC
La nouvelle station Pont Cardinet, implantée au niveau de l’ancienne gare SNCF s’intègre dans un grand programme de réaménagement urbain sur 200 000 m2 , entre le parc Martin Luther King et les voies ferrés de la gare Saint-Lazare. L’entrée de la station Pont Cardinet s’insère dans l’ensemble immobilier « UNIC » réalisé par le Groupe Emerige.
Conçu par le talentueux tandem Christian Biecher et l’agence d’architecture chinoise MAD, dirigée par Ma Yansong, cet ensemble immobilier mixte d’une hauteur de 50m est composé de 83 appartements en accession, 48 logements sociaux, d’une crèche, d’une serre partagée, Inspiré des cultures des collines asiatiques, UNIC déploie une succession de terrasses suspendues aux courbes sinueuses, ondoyantes et irrégulières qui allègent la traditionnelle similarité verticale des constructions modernes. Aérien, le bâtiment semble flotter au-dessus de la végétation du parc Martin Luther King.
Apporter l’art au cœur du quotidien
Emerige, premier signataire de la charte « Un immeuble, une œuvre » a également installé trois autres œuvres au sein d’UNIC : un triptyque de bois calciné sur toile, Burnt in the Middle with you de Davide Balula et une sculpture en chêne massif, Prismatique n°2 réalisée par Raphaël Zarka, toutes deux installées dans le hall d’entrée d’UNIC, ainsi qu’une sculpture en acier laqué, Entre deux, réalisée par Clément Bagot et installée sur le parvis à l’entrée de la crèche.
La création culturelle au cœur des espaces RATP
Des bouches de métro Art nouveau d’Hector Guimard à la transformation de la station Arts et Métiers en Nautilus par François Schuiten et Benoît Peeters, en passant par la Voie Lactée de l'artiste québécoise Geneviève Cadieux à la station à Saint-Lazare, ou encore le Kiosque des Noctambules de JeanMichel Othoniel à la station Palais Royal - Musée du Louvre, près d’une centaine d’œuvres agrémentent le réseau métropolitain.
Parce qu’elles créent du beau et de l’évasion pour les voyageurs, les œuvres d’art ont toujours eu leur place dans les stations de métro. Qu’elles habillent intégralement une station ou se logent au détour d’un couloir, qu’elles relèvent de la sculpture, de la photographie, de la peinture ou du déco, la présence d’œuvres dans le métro permet de rendre l’art accessible au plus grand nombre.
En ouvrant ses espaces à la création artistique et en accueillant l’art contemporain dans ses multiples facettes, la RATP contribue à enrichir le trajet et l’imaginaire des voyageurs, en jalonnant leur parcours d’œuvres originales.
L’installation de l’œuvre de Tobias Rehberger s’inscrit pleinement dans la politique culturelle de la RATP qui se concrétise sur ses réseaux par la présence, la mise en scène ou l’intégration de formes d’expressions artistiques diverses.
Deux autres œuvres à découvrir prochainement sur le prolongement nord de la ligne 14
Les nouveaux espaces du prolongement nord de la ligne 14 ont été enrichis d’installations artistiques puisque trois œuvres d’art ont été prévues dans les aménagements. En plus de l’arche colorée de Tobias Rehberger, les voyageurs pourront découvrir prochainement :
➔ L’œuvre de Julian Opie à la station Porte de Clichy
Constituée de 4 fresques de 60 mètres de long par 3 mètres, cette installation de l’artiste contemporain britannique à l’œuvre protéiforme (sculpture, peinture, film) prendra place dans la salle d’échange de la station Porte de Clichy.
Composée de 88 personnages en mouvement, la fresque veut plonger les voyageurs au cœur d’un dispositif à la fois « immersif et dynamique » dont ils deviennent les acteurs.
➔ L’œuvre « To Breathe » de Kimsooja à la station Mairie de Saint-Ouen
Intégrée à la salle d’échange de la nouvelle station Mairie de Saint-Ouen, cette œuvre de l’artiste coréenne de renommée internationale Kimsooja, a été conçue comme une installation immersive.
« To Breathe » utilise le principe de diffraction de la lumière pour créer une atmosphère sensorielle et poétique destinée à toucher toutes les générations de voyageurs. Sur les parois vitrées qui ceinturent le vide de la salle d’échange donnant sur les voies du métro, les rayons de lumière se décomposent en de multiples spectres de couleur, agissant comme une « peinture en trois dimensions » métamorphosant l’espace.
A propos de l’artiste Tobias Rehberger
Tobias Rehberger, artiste allemand né en juin 1966, emprunte aux codes de l’architecture et du design afin de créer des œuvres immersives qui mettent en question notre vision du monde.
Il a étudié avec Martin Kippenberger à la Städelschule de Francfort, ce qui aura une grande influence sur son travail : « ce qu’il m’a appris, c’est que le cœur de la production artistique est le fait de douter de l’art ». Son travail est présenté dans les institutions internationales et les musées les plus prestigieux.
Le titre, Je ne suis jamais allé nulle part, est une allusion poétique à l’idée que franchir l’entrée d'une station de métro est toujours le début d'un voyage. Celui-ci peut être court, dans Paris, mais il peut aussi se poursuivre vers une gare ou un aéroport et, de là, jusqu'à des destinations lointaines.
Ainsi formulé, le titre cherche à rendre compte du sentiment de quelqu’un qui n'a jamais voyagé nulle part, et qui se tient face à cette entrée d'un tunnel souterrain, à la fois belle et impressionnante, promesse d’être emporté vers un ailleurs.
Chiffres clés de la ligne 14
• 13 stations et 14,4km de ligne en service
• Première ligne au monde de métro à grande capacité 100 % automatique
• Avec un intervalle minimum de 85 secondes entre les trains - performance unique au monde - la ligne 14 peut transporter jusqu’à 35 000 voyageurs/heure.
• 100 % accessible aux personnes à mobilité réduite
• Une vitesse moyenne de 40 km/h en période d’affluence
• 15 minutes pour aller de Châtelet à Mairie de St-Ouen - Région Île-de-France
• La ligne 14, permettra de relier l’aéroport d’Orly d’ici 2024 et transportera 1 million de voyageurs par jour.