Qualité de l'air dans les gares et stations

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L’amélioration de la qualité de l’air dans les stations de métro et RER est un sujet important pour Île-de-France Mobilités en tant qu’autorité organisatrice des Mobilités qui a initié des actions afin de limiter les émissions de particules fines et ultrafines.

En 2022, Île-de-France Mobilités, autorité organisatrice des transports en Île-de-France, associée à ses opérateurs RATP et SNCF, s’est dotée d’un plan d’action visant à limiter les émissions de particules fines et ultrafines qui s’enrichit au fur et à mesure de connaissances, des évolutions de normes et des innovations technologiques.

Les actions sont regroupées en 3 axes principaux :

  1. Améliorer la connaissance sur les particules fines et l’information du public
  2. Développer les outils existants et en tester de nouveaux
  3. Faire évoluer les trains du métro et du RER pour diminuer les sources d’émissions

1 - Améliorer la connaissance sur les particules fines et mieux informer le public

Pour améliorer efficacement la qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines, il est essentiel de développer les connaissances sur les particules fines et ultrafines – et ce en toute transparence.

Cela passe donc par une identification plus efficace des sources d’émissions, par la compréhension des facteurs d’influence mais aussi par l’étude des caractéristiques physico-chimiques des particules.

Des mesures permanentes

Aujourd’hui, 8 sites sont équipés de stations de mesures permanentes :

  • Sevran-Beaudottes (RER B)
  • Avenue Foch (RER C)
  • Magenta (RER E)
  • Auber (RER A)
  • Chatelet (Métro 4)
  • Franklin Roosevelt (Métro 1)
  • Nation (RER A)
  • et Châtelet-Les-Halles (RER A)

Des mesures ponctuelles en station et dans les rames

Ces résultats seront complétés de mesures ponctuelles dans les stations et dans les rames avec des critères harmonisés (conformément au guide INERIS), afin d’obtenir une connaissance plus complète, mise à jour régulièrement.

Installation de capteurs de surveillance

En parallèle, Île-de-France Mobilités a demandé à RATP de développer des capteurs de surveillance des particules ultrafines, ce qui permettra une meilleure connaissance les concernant.

Open data et information voyageurs

Dans cette quête d’une amélioration de la qualité de l’air intérieur, l’information voyageur est clé. Et cela passe par une plus grande transparence des données collectées, avec davantage de données disponibles en Open Data.

Airparif, expert partenaire d’Île-de-France Mobilités

Pour analyser avec rigueur l’évolution de la qualité de l’air dans les espaces ferroviaires souterrains franciliens, Île-de-France Mobilités a choisi de s’appuyer sur l’expertise d’Airparif dans le cadre d’un partenariat pluriannuel d’une durée de trois ans. Objectifs : disposer d’une expertise scientifique, améliorer les méthodes de mesures, expertiser les solutions proposées par les opérateurs et recommander les actions les plus utiles et les plus efficaces.

Dès 2023, plusieurs chantiers ont été lancés en collaboration avec Airparif et les opérateurs :

-       Mesure des niveaux de particules en sortie d'exutoire de ventilation (en cours)

-       Classification des niveaux de PM10 et PM2,5 dans les enceintes ferroviaires souterraines RATP et SNCF, des premiers résultats sont attendus dans les mois prochains.

Cartographie 2023 de la qualité de l'air dans les enceintes souterraines

En octobre 2023, Île-de-France Mobilités a demandé à AirParif une cartographie de la qualité de l'air (et l'émission de particules PM10 et PM2.5) dans les enceintes souterraines de 44 stations et gares RATP et SNCF.

Le but ? Établir un état des lieux précis de la qualité de l'air afin d'informer les voyageurs et optimiser le plan d'action en priorisant les initiatives dans les stations aux seuils les plus importants.

Faire évoluer les trains circulants dans le métro et le RER

Les nouveaux métros mis en service (MF01, MP05, MP14 et MF19) permettent de réduire les émissions de particules liées au « freinage mécanique » qui est l’une des principales sources de particules dans les tunnels du métro.

Cette modernisation s’échelonne sur plusieurs années et d’ici la toute fin du programme en 2034, Île-de-France Mobilités a demandé aux deux opérateurs d’expérimenter et développer de nouveaux matériaux pour les systèmes de freinage permettant de réduire les émissions de particules et qui pourraient être rapidement déployés, en particulier de nouvelles semelles et garnitures de freins moins émissives en termes de particules.

2 - Développer les outils existants et en tester de nouveaux

Pour diminuer la concentration des particules fines consiste, la première mesure à prendre consiste à faire circuler l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines.

Financer l'amélioration des systèmes de ventilation

Île-de-France Mobilités finance donc la RATP et la SNCF afin d’augmenter ou d’améliorer la capacité des systèmes de ventilation :

  • Une quarantaine de ventilateurs sont ainsi en cours de renouvellement d'ici à 2024 ou voient leur potentialité de ventilation augmenter sur le réseau RATP. À Sevran-Beaudottes et Cergy-Préfecture (SNCF) de nouveaux ventilateurs seront ajoutés.
  • Aujourd'hui, 3 études ciblées sont conduites par la RATP sur le sujet :
  1. Une étude pour maximiser les débits des ventilateurs sur la ligne 5 (secteur Stalingrad-Jaurès)
  2. Une étude pour la remise en service des ventilateurs de confort du RER A à la Gare de Lyon, Nation, Charles de Gaulle-Étoile et Auber
  3. Le test d’une nouvelle technologie qui permettrait d’augmenter le débit des ventilateurs (dispositif bio-clipsable)

L'exemple de la station Saint-Michel Notre Dame (RER C)

Île-de-France Mobilités souhaite qu’une logique d’opportunité se développe à l’occasion de la réalisation de travaux importants qui permettent d’améliorer la qualité de l’air par des solutions architecturales, comme ce fut le cas sur le réseau SNCF avec les travaux de la station Saint-Michel Notre Dame (RER C) qui ont permis d’ouvrir des baies vitrées sur les quais de Seine en avril 2023.

3. Encourager l’innovation vers des solutions durables

À la suite de l’appel à projet de la Région Île-de-France (2018-2021) plusieurs technologies ont été retenues pour leur efficacité potentielle.

Île-de-France Mobilités finance également la RATP et la SNCF qui ont sélectionné plusieurs sites pour expérimenter le traitement de l’air des quais avec différentes technologies : piégeage des particules, produit fixateur de particules, filtration mécanique, filtration à eau.