Tram

ProlongementSaint-Germain > Achères

La démarche environnementale

Les aménagements prévus dans le cadre de la requalification urbaine qui accompagne le prolongement du Tram T13 permettront de répondre aux nouvelles exigences environnementales et à l’évolution des comportements en matière de mobilités.

Une démarche environnementale volontariste

Lorsqu’Île-de-France Mobilités conçoit un projet d’aménagement les impacts sur l’environnement (faune, flore, eau, sols, patrimoine historique, etc.) sont évalués avec précision. Le projet est ainsi conçu pour éviter ou réduire au maximum ses effets. Des mesures sont également mises en place en compensation des impacts qui n’ont pu être évités ou réduits.

Eviter

Dans le cadre du projet, des mesures d'évitement ont été prises. Plusieurs infrastructures existantes sont notamment réutilisées (voiries, friches, ancienne grande ceinture ferroviaire...) permettant d'éviter certains impacts sur les milieux naturels.

Réduire

Pour réduire les impacts n'ayant pu être évités, le projet prévoit :

  • la réalisation de deux passages permettant à la grande faune de franchir la voie en forêt ;
  • l’incitation à la marche et au vélo grâce à une intermodalité facilitée (aménagements piétons et cyclistes, créations de stationnements vélo à proximité des stations…) ;
  • la végétalisation des bâtiments d’exploitation ;
  • la plantation de nombreux arbres et la végétalisation des abords de la ligne pour lutter contre les îlots de chaleur urbains ;
  • une gestion raisonnée des eaux de ruissellement et de l’ensemble des espaces verts ;
  • un chantier écoresponsable (gestion des déchets et des eaux du chantier, réemploi des matériaux…).

Compenser

Lorsqu’aucune solution d’évitement ou de réduction des impacts environnementaux, Île-de-France Mobilités procède à la recherche d’une compensation la plus adaptée possible aux impacts.

Les compensations forestières liées au défrichement

Les modalités de compensation au titre du défrichement sont définies dans l’arrêté d’autorisation environnementale. La surface à compenser est calculée en fonction d’un coefficient multiplicateur fixé à 4,6. La superficie à compenser est donc de 65,8789 ha (soit 14,3215 ha X 4,6). Les compensations peuvent se faire sous forme de nouveaux boisements mais aussi de travaux d’amélioration sylvicole.

Île d'en Haut à Conflans-Ste-Honorine
  • Nouveaux boisements : Île-de-France Mobilités prévoit des compensations sous forme de nouveaux boisements pour une superficie totale de 14,9670 ha, soit 13,3970 ha sur la commune de Conflans-Sainte-Honorine (Ile d’en Haut) et 1,57 ha sur l’ancienne grande ceinture ferroviaire au cœur du massif forestier de Saint Germain. Ces boisements doivent être réalisés dans un délai maximal de 5 ans après la mise en service du T13.
  • Travaux d’amélioration sylvicole : le projet finance de larges surfaces (50,92 ha) de travaux d’amélioration sylvicole en forêt de Saint-Germain-en-Laye pour lesquelles la durée de mise en œuvre a été fixée à 20 ans. Les travaux d’amélioration sylvicoles seront réalisés par l’Office national des forêts (ONF) dans le cadre de conventions quinquennales avec Île-de-France Mobilités. Ils présentent un caractère complémentaire aux travaux déjà mis en œuvre dans le cadre de la gestion forestière courante par l’ONF.

Des mesures d’accompagnement sont également prévues :

  • un boisement forestier d’une superficie de 6 hectares est financé par Île-de-France Mobilités au sein de la future Forêt de Maubuisson, dans le département du Val d’Oise, à 1 km à vol d’oiseau de la forêt de St-Germain ;
  • abords de l’aire des gens du voyage à Saint-Germain-en-Laye : des aménagements paysagers y sont également programmés.

Prescriptions supplémentaires : lisières étagées

Des lisières forestières seront créées aux abords du Tram T13 phase 2 sur deux sections distinctes en forêt : l’une au nord de la forêt domaniale, l’autre en traversée forestière sud de la forêt domaniale de part et d’autre du Tram T13 prolongé.

Les compensations forestières liées aux espèces protégées

Le projet a été conçu en intégrant la démarche éviter-réduire-compenser au sens du Code de l’environnement. Il s’agit en premier lieu d’éviter au maximum les impacts : limitation des emprises par la réutilisation de la grande ceinture, mise en place d’un balisage en phase chantier…

Mesure d’évitement : ouvrage de la Mare aux Bœufs en forêt sud intégrant un passage pour la faune

Si les impacts ne peuvent être évités, il s’agit alors de les réduire : création de passages à grande faune en forêt, éclairage adapté, plan de gestion différencié des habitats, installation de gîtes pour l’avifaune…

Enfin, quand les impacts n’ont pu être ni évité, ni réduit, il faut alors les compenser : Île-de-France Mobilités a ainsi défini un programme de compensation au titre des espèces protégées qui consiste en la recréation de milieux favorables aux espèces protégées impactées par le projet.

Île de Devant à Conflans-Ste-Honorine

La démarche de compensation pour l’ensemble des impacts du projet sur les espèces protégées (oiseaux, hérissons, chiroptères…) est portée par Île-de-France Mobilités. Elle se répartit principalement sur quatre sites :

  • l'Île de Devant à Conflans-Sainte-Honorine, sur 17,77 ha, qui est un projet complémentaire et distinct du projet de la Ville de Conflans-Ste-Honorine ;
  • la « Lisière Saint-Jean » à Achères à proximité immédiate de la « Forêt domaniale de St-Germain-en-Laye » sur 2,28 ha ;
  • le « Bois des Alluets » à Orgeval, sur 22,28 ha ;
  • une section de 3,7 ha de la grande ceinture sur la commune de Poissy, qui n’appartient plus aujourd’hui au réseau ferré national à l’issue d’une procédure achevée en 2024 de déclassement et fermeture de ligne.

Mesure d’accompagnement complémentaire

Île-de-France Mobilités financera également la mise en œuvre d’ilots de sénescence en forêt de Saint-Germain, qui seront mis en œuvre par l’ONF. Un ilot de sénescence est une partie de forêt soustraire à l’exploitation sylvicole : les arbres se développement, vieillissent et finissent par tomber naturellement, devant ainsi des milieux favorables à la faune et la flore.

Des travaux permis par autorisation environnementale

À la suite de l’enquête publique environnementale menée à l’été 2024 et au rapport de la commission d’enquête, l’autorisation environnementale a été accordée le 27 novembre 2024.